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Congrès de l’Imcas 2023 à Paris

30 janvier 2023

Le congrès de l’Imcas 2023 a connu un grand succès à Paris: Pas loin de 15000 personnes médecins, chirurgiens personnels soignants, esthéticiennes,etc sont venus participer à des colloques et à des démonstrations pratiques.
La partie chirurgicale a été à la hauteur puisque un amphithéâtre entier a été dédié chaque jour à des présentations chirurgicales de haute tenue. J’ai personnellement été très intéressé par des sessions sur le rajeunissement facial et l’évolution des prothèses mammaires; j’ai même été chairman de deux sessions, l’une sur une approche nouvelle des liftings sous le Smas(Système musculo-aponévrotique superficiel de la face) que les pratiquants appellent le lifting profond:le Deep plane face lift.

Les nouveaux liftings au niveau du visage

J’ai été très fier de voir qu’il y a un retour à exploiter la structure Smas(Système Musculo-Aponévrotique Superficiel de la face) que j’ai décrite en 1974 avec une équipe du professeur Tessier. Les chirurgiens ont considéré qu’il était intéressant de passer sous cette structure en profondeur pour pouvoir corriger les Bajoues et retendre les plis au niveau du cou. Les résultats présentés furent spectaculaires; des opérations en direct ont été commentées avec précision après que les pratiquants aient été filmés dans leur pays respectifs;ils ont démontré leur opération à froid sur des sujets anatomiques préparés en France et filmés avec une qualité remarquable par les organisateurs du Congrès. Les commentaires et le maître d’œuvre de chaque session est le docteur Sébastien Garson qui a fait un remarquable travail de préparation et d’exécution. Jamais on a vu ce type de double présentation à la fois anatomique et au bloc opératoire pour mieux comprendre la pensée et le geste des chirurgiens !
Le résultat de ce lifting”deep plane” est spectaculaire car à la fois il donne un résultat naturel et il permet de corriger les Bajoues et le cou distendu ou avachi.

La correction parfaite du cou distendu

Elle a été démontrée dans une autre session: Les promoteurs d’une chirurgie maximale ont expliqué et démontré qu’il leur paraissait nécessaire d’enlever les glandes sous maxillaires protubérantes et rapprocher les muscles peauciers du cou et digastrique, comme on rapproche les muscles grands droits dans les plasties abdominales. Les résultats montrés au bout de trois semaines étaient convaincants.

Ma position personnelle

Après ces deux sessions, j’ai été enchanté de voir que les techniques qui étaient utilisées ressemblent peu ou prou à la technique que j’utilise depuis les années 1980, avec la différence que je n’aime pas enlever les glandes salivaires: je préfère retendre le muscle peaucier du cou(platysma) en le sectionnant très bas, puis de lui imposer une tension maximale (comme un hamac que l’on retend vers un arbre) dans une direction située à 45 degrés vers le haut ;ce vecteur derrière l’oreille est fixé au niveau du périoste mastoïdien.

La voie axillaire pour implanter des prothèses mammaires

J’ai participé également à une session sur les réparations esthétiques mammaires par implantation de prothèse ou modelage de la glande mammaire. J’ai défendu la voie d’abord axillaire qui n’est utilisée que par 6 % des chirurgiens en France car elle est techniquement plus exigeante, plus délicate à pratiquer mais qui a l’avantage de ne laisser aucune cicatrice visible sur le thorax. je ne crois pas avoir fait beaucoup d’émules….

Le refus soudain des prothèses mammaires implantées

Au cours de ce congrès de l’Imcas 2023, une nouvelle pathologie a été abordée: celle représentée par l’intolérance aux prothèses mammaires sans qu’il y ait une pathologie bien spécifique définie; cette intolérance psychologique ou physique peut se manifester par un grand nombre de signes divers mais il est incontestable qu’elle existe;
J’ai reçu dans ma clientèle des patientes porteuses de ces implants depuis plusieurs années et très satisfaites de leur poitrine jusqu’à un moment spécifique: soudain un rejet psychologique s’est manifesté devant l’existence des implants mammaires siliconés; des petits signes très variés ont fait jour avec inflammation, durcissement, douleurs, angoisse, etc…Ces patientes ont exigé vivement qu’on sans les remplacer ces prothèses devenues la cause d’un syndrome de rejet!
certes après une dizaine voire une vingtaine d’années de port, on peut corriger une éventuelle pose mammaire résiduelle par une simple plastie avec cicatrices, ou d’augmenter un peu le volume devenu minimal par lipofilling(greffe de sa propre graisse) qui toutefois ne permet d’augmenter le volume mammaire que d’un demi bonnet par session chirurgicale.
Il y a eu beaucoup d’autres sessions et des orateurs passionnants, mais il est impossible de résumer un congrès d’une telle densité en quelques phrases.